Ces passagers que j'aurais aimé ne pas avoir ( mais on les aime quand même ! )
- Sylvain
- 17 déc. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 juin 2023
Forcément, lorsque l'on est steward ou hôtesse de l'air ( comme tout métier en contact avec la clientèle ), on est amené à rencontrer des centaines de passagers par semaines et donc, plusieurs milliers par mois.. Dans 99% des cas, tout se passe bien, tout le monde "il est gentil, tout le monde il est beau". Pourtant, dans le pour cent restant, on peut presque regretter d'avoir cette carrière... Dans ce nouvel article, je vous raconte 5 anecdotes avec des passagers.... inoubliables 🤔
"Touchez pas à ma veste, je ne l'ai pas achetée chez Ikea"
Embarquement, 7h du matin, vol business, que des hommes d'affaires qui partent certainement pour des réunions stressantes dans une capitale européenne. Sincèrement, un vol qui se passe toujours bien, tout le monde connait les consignes et les procédures à suivre, car forcément, ce sont des "frequent flyers".

Vol complet mais un monsieur décide d'allonger son blouson tout du long dans les casiers et les referme dans la foulée. Forcément, ça fait désordre lorsque les autres clients commencent à galérer pour trouver de la place pour leurs valises....
Je me dirige vers le casier uniquement occupé par le blouson, informe le passager que je vais devoir le déplacer car la place manque. Et là, le passager se lève d'un bon, du haut de ces 1m90, il me regarde et m'ordonne de ne pas toucher à sa veste, il ne l'a pas acheté chez Ikea !
Vous le comprenez, son vêtement devait valoir une fortune et mes mains pas assez précieuses pour avoir l'honneur de la toucher. Mais bon, pas question de rester sans rien dire, alors, avec un grand sourire, je confirme au passager " que sa veste ne semble effectivement pas être vendue en kit et que je lui recommande vivement de la garder sur ses genoux pour éviter que n'importe qui prenne le risque de la toucher".
Les autres passagers sourient en voyant cette scène inutile, et, gêné, le passager récupère son vêtement et se fait petit pour toute la durée du vol.
"Pas besoin de vous répéter, je vous ai entendu"
Encore une fois, anecdote au moment de l'embarquement pour un vol en direction de l'Allemagne. Je me trouve en cabine et un passager entre en cabine et s'avance dans ma direction.
Lui souriant, je lui souhaite en allemand la bienvenue à bord. Il me regarde droit dans les yeux mais
ne dit rien. Je me dit qu'il n'a pas compris et recommence en anglais. Et là, c'est le drame. Le passager se retourne vers moi, et me dit " pas besoin de vous répéter, je vous ai entendu la première fois !". Sincèrement, je suis resté bouche bée, je n'ai pas su quoi répondre surtout que je débutais comme steward. Je ne sais pas mais, personnellement, lorsque l'on me dit bonjour, je réponds ou au minimum je fais comprendre que j'ai entendu si je ne parle pas le langue de mon interlocuteur. Non ?
"Pouvez vous enlevez votre genou du signal d'appel"

30 000 pieds, croisière, service en cours. Alors qu'avec les autres stewards et hôtesses nous sommes en cabine pour le service, on entend le signal d'appel des toilettes arrières. Avant d'avoir le temps de réagir, le signal s'éteint. On se dit qu'il s'agit surement d'une erreur comme dans 99% des cas....
Mais, quelques instants plus tard, le signal se rallume pour s'éteindre à nouveau, puis se rallumer, et ainsi de suite... Le tout dans un rythme assez régulier. Peut être ne le savez vous pas mais à chaque fois, cela produit un ding dans l'avion !
Intrigué, je me dis que ce n'est pas normal, surtout que la personne dans le toilette en question ne sort pas ! Je me dirige alors à l'arrière de l'avion et toc à la porte en demandant si tout allait bien : pas de réponse. Je prends donc la décision d'ouvrir la porte de l'extérieur ( oui, c'est possible ) et tombe sous le
choc de la scène que je vois se dérouler sous mes yeux... ! Je ne trouve pas une mais 2 personnes ( c'est autorisé ) : une femme et son mari en pleine action ! Monsieur, en pleine besogne, procurait des mouvements réguliers. Et madame, pour être plus à l'aise, avait posé son pied sur la cuvette mais n'avait pas fait attention que son genou tapait dans la même cadence que son mari sur le signal d'appel.
Eux gênés en me voyant, moi, pas pour un sou, je demande à madame d'enlever son genou du signal d'appel et de bien vouloir laisser les toilettes dans l'état dans lequel ils l'on trouvés en entrant. Je referme la porte. Quelques secondes plus tard, il ressortent gênés sous le regard des autres passagers qui, forcément, ont compris ce qui s'était passé !
Si vous êtes déjà PNC, avez vous déjà vécu des histoires avec des passagers qui vous ont fait regretter votre métier sur le moment ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à le dire dans les commentaires !
コメント